Une dimension supplémentaire

Le panorama de la bataille de Gettysburg par Paul Philippoteaux

 


Une immersion dans le XIXe siècle
Le panorama de la bataille de Gettysburg par Paul Philippoteaux


 

Paul Philippoteaux peignant le panorama consacré à la bataille de Gettysburg.

 

Paul Philippoteaux est le fils du peintre Félix Philippoteaux. Après avoir fréquenté le collège Henri-IV, il étudie à l’École des Beaux-Arts de Paris, prolonge sa formation dans l’atelier de son père, puis dans ceux de Léon Cogniet et d’Alexandre Cabanel.

En collaboration avec son père, il s’est intéressé à la peinture de panoramas et ont créé ensemble La défense du fort d’Issy en 18712, tableau encore appelé La défense de Paris. Dans les années 1870, il réalise des illustrations pour différents auteurs dont notamment Michel Masson, François Guizot, Alphonse Daudet et Jules Verne. Pour ce dernier, il travaille sur un roman, Hector Servadac (1877), et deux ouvrages historiques : Découverte de la Terre (1878) et Les Grands Navigateurs du XVIIIe siècle (1879).

Le chef-d’œuvre de l’artiste est sans doute le Panorama de Jérusalem au moment de la crucifixion du Christ. Ce panorama, le plus grand cyclorama peint du monde, de 14 mètres sur 100, a été réalisé à la fin des années 1880 à Chicago, sur la base d’esquisses de Bruno Piglhein (auteur d’un autre panorama sur le même thème exposé à Munich et aujourd’hui disparu), puis apporté sur son lieu d’exposition à Montréal. Il est exposé aujourd’hui à Sainte-Anne-de-Beaupré, au Québec toujours. Ces œuvres de peinture panoramiques rencontraient alors un certain succès, même si elles étaient concurrencées par les dioramas imaginés par Louis Daguerre.

En 1879, des investisseurs de Chicago lui avaient commandé un autre panorama, consacré à la bataille de Gettysburg. En avril 1882, il passe plusieurs semaines sur les lieux de la bataille qu’il dessine et photographie. Il étudie longuement les descriptions du combat et interroge des survivants, dont les généraux Winfield Scott Hancock et Oliver Otis Howard, de l’Armée de l’Union, ou encore Abner Doubleday. Un photographe local, William H. Tipton, crée une série de photographies panoramiques prises à partir d’une tour en bois érigée le long de l’actuelle Hancock Avenue. Ces photos, collées les unes à côté des autres, constituent la base de la composition. Philippoteaux engage ensuite une équipe de cinq collaborateurs, dont son père jusqu’à sa mort, pour créer l’œuvre finale. Il lui faut plus d’un an et demi pour mener à bien cette réalisation. La peinture fait plus de cent mètres de long et pèse environ 3 tonnes. […]

Texte et photographie  extraits de Wikipedia


 

 

(Fusion entre décor et peinture)

 

 

Illustrations extraites de l’ouvrage Magic stage illusions and scientific diversions / compiled and edited by Albert A. Hopkins / London Sampson Low, Marston and Company Limited  1897 – Source Archive.org