Jane Burden – By John Robert Parsons (c. 1825–1909) [Public domain], via Wikimedia Commons
Jane Burden – By John Robert Parsons (c. 1825–1909) [Public domain], via Wikimedia Commons
Un mouvement s’était produit en Angleterre, une vraie renaissance qui devait rajeunir l’art tout entier de ce pays et dont le contre-coup commence à peine à se faire sentir en France : je veux parler de cette prodigieuse Ecole préraphaélite qui rénova non seulement la poésie et la peinture anglaises, mais encore l’art industriel, l’art de la décoration et de l’ameublement, l’art du costume féminin. […]
Parlant de Dante-Gabriel Rossetti qui fut, on le sait, le fondateur de la Confrérie préraphaélite, M. Edouard Rod a excellemment noté l’essentiel de cet idéal: « Il comprit, écrit-il dans son étude sur les Préraphaélites anglais, que l’époque plastique de la peinture était passée ; que le corps humain, sa vigueur et sa beauté, ne jouissant plus de la même estime qu’autrefois, la simple représentation du corps ne pouvait être l’unique objet de l’art; qu’en une époque tout intellectuelle, la peinture elle-même devait obéir au courant général et poursuivre un autre idéal que celui de la forme pure et que cet idéal ne pouvait être que l’expression. » C’est, en effet, par l’expression, par la rareté, la profondeur, la sincérité, la chaleur émue de l’expression, si l’on peut dire, et surtout l’intellectualité selon laquelle ils sont conçus, que valent les peintures et les poèmes des préraphaélites.
Extrait du Figaro du mardi 3 octobre 1893 – Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Dante Gabriel Rossetti – Etude pour le tableau Astarte Syriaca
Illustration extraite de l’ouvrage La Peinture anglaise, de ses origines à nos jours par Armand Dayot [1908]
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Proserpine by Dante Gabriel Rossetti [Public domain], via Wikimedia Commons
Dante Gabriel Rossetti – The Day Dream – Google Art Project.jpg, via Wikimedia Commons